Lexique

Introduction
L’autoportrait est le portrait d’un artiste par lui-même. Le portrait est à priori l’apparence physique d’une personne.
Cependant, l’art donne à voir non seulement l’aspect extérieur mais également la lumière intérieure.
Le traitement choisi ou l’univers dans lequel est glissé volontairement l’autoportrait expriment beaucoup de la personnalité de l’artiste.
Chez Jacky Chevaux, le moindre détail vaut pour lui-même et dans son ensemble. Le portrait est l’image de quelqu’un, mais ce peut être aussi sa description orale ou écrite. Jacky Chevaux parlait peu, ses tableaux parlent pour lui. Néanmoins, il a écrit, traitant la calligraphie avec l’art, l’imagination et la dérision qui ont été les siennes.
Dans ce dossier sont regroupés les autoportraits de l’artiste, tant les œuvres dont c’est le thème principal que ceux où il s’est fondu dans un ensemble.
Vous pourrez aussi découvrir l’artiste à travers ses écritures et ici encore, le fond parle autant que la forme. I.1  » Autoportrait  » – 1965 Jacky Chevaux a 22 ans. Ce lavis est présenté à l’exposition de la galerie « Au Souffle de Paris » en 1965.
Cet autoportrait illustre un texte de l’artiste figurant dans le catalogue de l’exposition.
(Voir extrait en conclusion) I.2  » Autoportrait «  Cette ébauche d’autoportrait à la mine de plomb n’est pas datée, mais est néanmoins tirée d’un cahier de croquis dont les travaux se situent vers 1965.
Elle n’a jamais été présentée jusqu’à lors. I.3  » Autoportrait  » – 1967
Gouache présentée en noir et blanc faute d’autre visuel. L’artiste qui a 24 ans, a composé son portrait avec une multitude de corps d’animaux, d’hommes et de femmes. Technique reprise dans le tableau « 9 autoportraits » (voir I/5). Parmi un grand nombre d’œuvres où il aima à fondre des animaux ou des personnages, on peut aussi citer « L’affût », « La chouette », « Deux femmes, un taureau, un canard »…(v. expo) qui se rapprochent plus particulièrement de la composition de cet autoportrait. I.4  » Autoportrait  » – 1969
Dans ces années, l’artiste de 26 ans commence à adopter un autre visage et cette huile sur toile présente ses deux apparences. Depuis lors, Jacky rasait au printemps sa barbe d’hiver et bientôt il conservera la moustache définitivement. On peut voir que l’un des deux autoportraits est présenté en partielle décomposition, la peau laissant déjà apparaître un morceau de crâne. Ce traitement morbide sera repris plus tard par l’artiste dans « L’Aube » ou l’autoportrait-suicide (voir II/5 et II/6) I.5  » 9 Autoportraits  » – 1970 Variations sur le même thème !
Dans cette huile sur bois, le visage de l’artiste qui a 27 ans apparaît sous plusieurs formes.
Le tableau a été légèrement coupé dans sa longueur inférieure par l’encadrement. I.5  » 9 Autoportraits  » – 1970 – Détail
De la gauche vers la droite, après un portrait classique apparaît une personnalité multi-composée d’animaux, de visages, de couples rappelant
l’ « Autoportrait » de 1967 (voir I/3).On remarquera la présence lumineuse et centrale d’un clown souriant contrastant avec l’austérité du visage de l’artiste.
Ensuite, Jacky s’est représenté en entier, auréolé sous les traits d’une figure religieuse ou tout au moins spirituelle. I.5  » 9 Autoportraits  » – 1970 – Détail Viennent ensuite ces visages inscrits dans la terre-mère. Le premier soudé à la nature, roc dévasté par la fureur des flots qui précède un visage cette fois complètement fondu (même au niveau des teintes choisies) avec les éléments ciel, mer et terre. I.5  » 9 Autoportraits  » – 1970 – Détail
Puis, sur son échelle, Jacky Chevaux apparaît, minuscule, en pied (debout entier), sculpteur laborieux façonnant sa propre personne, taillant et composant un visage qui apparaît juste après totalement décomposé.
Il ne subsiste que les éléments propres aux sens fondamentaux (ouïe, odorat, vue, goût).
Le doigt qui représente le cinquième sens, le toucher, a été quasiment coupé à l’encadrement. I.5  » 9 Autoportraits  » – 1970 – Détail Vient enfin le dernier des 9 autoportraits, un profil dont il ne reste qu’un contour lumineux et qui est proche d’une trouée lumineuse dans ce ciel chargé.
On remarquera aussi une minuscule île avec une tour solide auxquelles on n’accède que par une frêle embarcation. I.6  » Et un Autoportrait  » – 1971 L’artiste a 28 ans lorsqu’il réalise à la mine de plomb cet autoportrait tout en dérision.
Il figure dans un calendrier pour l’année 1972, parmi une série humoristique d’autres personnages.
Le cadrage du dessin relève d’une spécificité particulière de présentation du calendrier. I.7  » Renaissance  » – 1973 Cette huile présente, elle aussi, un autoportrait multiple.
Cette toile dont le titre est évocateur, nous montre la renaissance de l’artiste. Un autre lui-même sort de sa poitrine (de son cœur ?).
L’artiste a 30 ans, il s’est marié quelques mois plus tôt et sa fille est née. I.8  » Autoportrait  » – 1975
Cet autoportrait (repro. dispo. en boutique), véritable prouesse technique, est composé d’un nombre incalculable de minuscules spirales.
La spirale est le symbole de l’optimisme, de l’infini, du développement, de l’évolution, de la fécondité aquatique et lunaire. Elle représente les rythmes répétés de la vie, le caractère cyclique de l’évolution. C’est le signe de l’équilibre dans le déséquilibre, de l’ordre au sein du changement. C’est aussi la représentation du voyage de l’âme après la mort. I.8  » Autoportrait  » – 1975 – Détail A la mine de plomb, le trait de chaque spirale est plus ou moins forcé afin de faire apparaître le relief du visage de l’artiste qui a 32 ans. I.9  » Autoportrait  » Ce croquis, réalisé à la mine de plomb et non daté, servi de base à la création d’une gravure en 1979 ainsi qu’au tableau « Découragement » (voir I/10 et II/19 et 20). I.10  » Autoportrait  » – 1979 Gravure réalisée alors que l’artiste a 36 ans.
Elle est inspirée d’un croquis (voir I/9).
Cette très belle pointe sèche a été tirée à seulement 13 exemplaires. I.11  » Autoportrait  » – 1980 Sur cette page tirée d’un cahier de croquis, on peut voir une série d’ébauches d’autoportraits à la mine de plomb qui n’ont jamais été présentés jusqu’à lors. L’artiste a 37 ans. I.12  » Autoportrait  » – 1979 Croquis réalisé à l’encre. Jacky Chevaux a 43 ans.
Cet autoportrait illustre un texte et le CV le présentant dans un calendrier pour l’année 1987.
Ce calendrier regroupait 13 reproductions de l’artiste. I.13  » Autoportrait  » – 1992 Ce dessin non finalisé, à la mine de plomb et encre, est tiré d’un cahier de croquis de l’artiste et n’a jamais été présenté jusqu’à lors.
L’artiste a 49 ans. II.1  » La Foule  » – 1965 Cette huile est présentée en noir et blanc faute d’autre visuel.
On peut y voir l’artiste fuyant la foule représentée par une masse compacte de personnages.
On pourra observer la démesure entre la taille de l’environnement, de l’artiste et celle de la foule écrasante. II.2  » L’ennui « 
Quelques éléments nous incitent à penser que cette oeuvre a été réalisée en 1965. Jacky Chevaux est enfermé dans un sablier où son corps s’écoule lentement. Par opposition, un espace immense l’entoure et le couple qui court à l’arrière plan respire la joie de vivre.
Pour son dernier tableau, « L’esprit » en 1995 (voir II/25), l’artiste a peut-être voulu faire un rappel à « L’ennui » en se plaçant à nouveau dans un sablier. II.3 Invitation, gal. Katakombe – 1966
Pour sa première exposition particulière (à Bâle, en Suisse), Jacky Chevaux, qui a 23 ans, a réalisé à la mine de plomb l’œuvre qui illustra la couverture de l’invitation.
Inspiré par le nom de la galerie, il s’est placé, carton à dessin sous le bras, parmi toute une série de personnages d’outre-tombe et d’animaux plus ou moins imaginaires ou maléfiques qui le regardent, lui, comme une bête curieuse ! II.4  » Etre dieu  » – 1967
Gouache présentée elle aussi en noir et blanc faute d’autre visuel. Jacky Chevaux s’est placé auréolé dans les cieux assis, un pinceau en guise de sceptre.
A côté de lui, un ange (Bernard Latuner ?) éjecte dans un trou béant un certain nombre d’hommes politiques parmi lesquels DeGaulle, Churchill, Paul VI… Dans les nuages d’autres politiques, voire des tyrans (Néron, Hitler, Fidel Castro…). Perdu au milieu d’eux, les comiques Laurel et Hardy se regardent circonspects. Au sol, un enfant peint « La Joconde ». II.5  » L’aube » – 1970 Cette très grande huile sur toile (repro. dispo. en boutique), présente encore deux autoportraits.
En effet, Jacky Chevaux s’est représenté dans le tableau que tient la femme noire, mais aussi dans ce personnage mourant couché au premier plan.
Il nous donne ainsi l’occasion de voir encore une fois son visage en décomposition (voir « Autoportrait » I/4, ou l’autoportrait-suicide II/6).
II.5  » L’aube » – 1970 – Détail
Jacky Chevaux est encapuchonné très austèrement sur ce tableau. Cette simplicité contraste avec le déferlement de bijoux de la femme à côté de son image.
Si la peinture n’était pas peinte craquelée, on pourrait presque penser qu’il s’agit d’un miroir à la vue des reflets peints.
On peut remarquer que le paysage derrière l’artiste sur le tableau est identique et se fond avec le paysage derrière la femme. II.5 « L’aube » – 1970 – Détail Ici, le visage est déjà flétri et d’un énorme trou dans le cou de l’artiste sortent quantité d’insectes de toutes sortes.
Au cours de sa maladie, Jacky Chevaux subira de nombreuses interventions chirurgicales ORL, et certains se laissent penser que cette représentation de lui-même 25 ans avant sa mort, a un étrange goût prémonitoire. II.6  » Autoportrait – suicide »
Nous savons peu de chose de cette mine de plomb où nous pouvons voir un premier autoportrait de Jacky Chevaux traité presque comme une esquisse avec une technique au trait qu’il a aussi utilisé pour réaliser une série de croquis (v. Croquis-autres : japonaise…) ainsi que pour le visage de « Neuf » (voir II/7).
On reconnaît l’artiste se suicidant à sa chevelure et ses moustaches. Puis, on peut voir le visage du suicidé en décomposition, rongé par les vers.
Notez l’apparition de dents par un trou ! II.7 « Neuf » – 1971
Cette huile est présentée en noir et blanc faute d’autre visuel. Comme dans l’autoportrait-suicide (voir II/6) le visage est traité comme une esquisse avec un travail sur les ombres qui sont seules apparentes.
Ce visage sort du crâne d’un homme (l’artiste ?) envahi, composé et entouré de spirales dont la symbolique est très forte (voir symb. I/8).
Survolé par un rapace fondu aux nuages, le lieu pourrait faire penser à l’intérieur d’un crâne trépané, dont les orbites sont ouvertes sur la campagne. II.8 « Autoportrait » – 1972 Dans cette eau forte, Jacky Chevaux grave son visage qui est lui-même peint dans l’œuvre par un étrange artiste (lui-même ?).
Le principe est repris dans « Progression » (voir II/10).
Un poisson sort du crâne de Jacky Chevaux alors qu’un liquide s’échappe de ses orbites…
On pourrait presque imaginer la vision extérieure et complètement folle de « Neuf » (voir II/7). II.9  » Faire part de mariage » – 1972 Cette pointe sèche fut réalisée pour servir de faire-part au mariage avec Claireline Bazin, le 10 novembre 1972.
Il montre en toute sobriété le couple face à face.II.10 « Progression » – 1972 Sur cette grande huile, Jacky Chevaux s’est représenté en train de se peindre sur une toile.
Si comme dans «Autoportrait» de 1972 (voir II/8), le visage est doublement peint, il conserve ici toute son intégrité. II.10 « Progression » – 1972 – Détail Malgré une nette différence au niveau du regard qui est ici moins serein, le profil rappelle l’autoportrait réalisé pour son faire-part de mariage. (voir II/9) II.11  » La Bête  » – 1973 Non, Jacky Chevaux n’est pas « La Bête » !!
Il s’est représenté doublement dans le reflet des yeux de cet étrange animal. II.11  » La Bête  » – 1973 – Détail Cette miniature est d’une exceptionnelle ressemblance quand on sait que l’original sur l’oeuvre mesure à peine 13 mm ! II.12 Chevalier (titre inconnu) Nous ne possédons pas de visuel entier de cette huile sur bois et nous en ignorons le titre et l’époque.
Cependant, sur ce détail on peut voir un autoportrait de Jacky Chevaux. Il est représenté au centre du groupe, entre deux chevaliers casqués, en armure.
(voir un autre détail de cette œuvre, expo. grenier : n°2 titre inconnu.) II.13 « En attendant le train de 8h04 » – 1976
Encore deux autoportraits dans cette œuvre réalisée à la mine de plomb.
La mèche de la bougie fraîchement éteinte d’où l’on peut encore voir la fumée s’échapper, sauve in extremis le visage de l’artiste. La cire coulante fait office de chevelure.
D’autre part, on peut apercevoir Jacky Chevaux peint en miniature, casquette sur la tête et sac sur l’épaule, devant le ventre du personnage en bas à droite. II.14 « La Sainte famille » – 1976
Jacky Chevaux s’est représenté sur cette gravure avec sa famille.
Sa femme Claireline, leur fille de trois ans Noémie, le chat Boloko et la tortue Clitoris.
La sobriété des expressions contraste avec le large sourire du clown à deux faces (une face qui rit, une face qui pleure) réalisé par Claireline pour Noémie. II.15  » Le réveil de l’éveil « 
Cette pointe sèche représente l’artiste torse nu en bas à droite sortant d’un trou et contemplant le spectacle morbide d’un chat se vidant de ses entrailles, éventré par un tout jeune enfant. II.16  » Nuit blanche  » – 1977 Cet oeuvre est présentée en noir et blanc faute d’autre visuel.
Le titre est parlant, et l’artiste pourrait être couché vu de haut, la main sur la poitrine, entouré du monde intérieur qui peuple sa nuit. II.17 « L’étrange visite » – 1977 Sur cette gravure à la pointe sèche, on peut voir la tête de Jacky Chevaux décapitée et empalée sur un pieu.
Un oiseau apparaît de l’intérieur de son crâne et tous deux contemplent la masse en fusion de corps d’animaux et d’humains en face d’eux. II.18 « Arlequin » – 1977 Sur cette très belle huile, le portrait de l’artiste se trouve dans le pantalon de l’Arlequin.
Il se situe dans le losange vert à l’entrejambe du personnage.
Jacky Chevaux a repris cette idée de décor du vêtement de l’arlequin par des figures ou des visages dans le tableau «Les jeux du hasard» (v. expo. tableaux). II.19 « Découragement » Ce tableau n’est pas encadré et non daté mais certains éléments nous laissent penser qu’il aurait été réalisé entre 1978 et 1979.
Il a été peint sur une planche de bois du berceau de la filleule de l’artiste. II.19 « Découragement » – Détail L’autoportrait de cette huile sur bois est inspirée d’un croquis (voir « autoportrait » I/9).
Le titre a été donné au tableau des années après sa réalisation. II.20 « Harmonie zodiacale » -1980 Dans cette eau forte on peut admirer à nouveau un double autoportrait de l’artiste.
En effet, Jacky Chevaux est en vis-à-vis de lui-même dans la représentation du signe des gémeaux.
Ici, une spirale (voir symbol. I/8) est à nouveau placée près des autoportraits, se superposant quasiment aux deux visages. II.21 « Plaisir solitaire » – 1981
L’artiste peintre peint l’artiste.
En effet, on voit sur cette toile le bord d’une toile que Jacky Chevaux peint entouré par une mer déchaînée et un ciel chargé.
Il se représente dans une frêle barque sur une eau endormie devant un ciel étoilé, peignant sur une toile un grand navire sur une mer déchaînée avec un ciel chargé…
Contrastes et persistance de ce plaisir solitaire…à l’infini ? II.22 « Un jour de pluie » – 1985 Ici, Jacky Chevaux s’est représenté de dos avec sa famille.
Sa femme tricote, sa fille joue aux cartes tandis que la chatte dort. L’artiste, lui, contemple les gouttes de pluie qui ruissellent sur la vitre.
(repro. dispo. en boutique) II.23 « Poème pour une fleur » – 1985 Jacky Chevaux s’est peint ici en pied de dos.
Il porte un chapeau (ce qui était un accessoire quasi quotidien chez l’artiste) et un carton à dessins. II.24  » Un jour de septembre  » – 1990 Dans cette immense huile sur toile l’artiste a caché un autoportrait parmi les nombreux visages et corps qui sont représentés. II.24  » Un jour de septembre  » – 1990 – Détail On peut voir le visage de l’artiste, les yeux clos, à droite du visage féminin sous la poire-fesse.
Les gouttes d’eau et la végétation servent de chevelure à ce visage fondu dans la mousse et la pierre. II.25  » L’Esprit  » – 1995 Cet autoportrait se trouve dans la dernière œuvre réalisée par Jacky Chevaux. Ce tableau devait faire partie d’un triptyque (œuvre en 3 parties).
« L’Ame » en est le premier volet (dans tous les sens du terme ! v. expo. tableaux), « L’Esprit » vient en second. Devait suivre « Le Corps », mais celui de l’artiste n’a pas résisté à la maladie et le tableau est resté inachevé. II.25  » L’Esprit  » – 1995 – Détail On peut voir dans le détail de cette acrylique l’artiste s’écouler lentement dans un sablier.
Cette image rappelle le tableau « L’ennui » (voir II/2) quelques trente ans plus tôt où le visage anxieux de Jacky Chevaux contraste avec la sérénité qu’il dégage dans « L’Esprit ». III.1 Les signatures La signature de Jacky Chevaux a évolué au cours des années avec la personnalité de l’artiste. Cette première signature fleurie était utilisée au début de sa carrière, parfois il ne faisait figurer que le nom dans un trait moins souple. III.1 Les signatures Vers 1970 environ il supprime la fleur qui achevait son nom et conserve cette signature pendant deux ans environ. III.1 Les signatures Autour de 1973 il adopte la signature qu’il garde jusqu’à son décès. III.1 Les signatures Pour les gravures qu’il commence à réaliser vers 1972, il utilise un monogramme avec lequel il grave quelques rares fois la dernière signature qu’il adopte.
Celle-ci est également ajoutée à la mine de plomb lorsqu’il signe ses tirages sur le papier en bas à droite de la gravure. III.1 Les signatures Vers 1983, il utilise pour signer croquis, illustrations et autres travaux divers un autre monogramme qu’il couple parfois avec sa dernière signature. III.1 Les signatures Pour signer ses papiers administratifs ou privés Jacky Chevaux avait une signature complètement différente de ses signatures professionnelles.
Pour des écrits et travaux personnels il utilise à quelques rares occasions une signature avec un corps de dauphin, animal qu’il affectionnait particulièrement. III.2 L’écriture inventée Jacky Chevaux s’était inventé une écriture, une autre forme de dessin.
Il faisait parfois figurer ses écrits sur des tableaux comme dans «La question du 6ème sens» par exemple. (Détail ci-contre, Reproduction intégrale disponible dans la Boutique) III.2 L’écriture inventée Il n’a jamais dévoilé son secret mais assurait qu’il existait un alphabet précis et qu’il était parfaitement capable de relire précisément tous ses textes.
Ici, on pourra déchiffrer le nom de la chatte du peintre, Ti’Loa.
Le portrait a été recouvert par l’artiste sous le papier-peint de son atelier (voir les autres croquis,
fresques : croquis atelier) III.2 L’écriture inventée Par ailleurs, Jacky Chevaux ajoutait parfois certains signes symboliques (spirales, sphères, cubes, triangles, lunes, dauphins…) à ses écrits.

L’artiste s’est exprimé, le message a été délivré, qu’importe qu’il soit compris ou non, l’artiste l’a tracé avec la créativité qui a été la sienne.
Peut-être faut-il simplement regarder ces écrits comme un tableau de plus ? III.3 Ecriture à l’envers Parfois Jacky Chevaux écrivait à l’envers, de la main gauche. Peut-être était-ce aussi une manière de garder la main pour écrire sur ses gravures.
On peut voir ici un de ses tous premiers essais tiré d’un cahier de croquis.
Au fil des années, l’artiste acquiert la souplesse qu’il recherchait. Il est devenu parfaitement ambidextre. III.4 Epitaphe et autres Comme les styles qui lui étaient propres dans le dessin, Jacky Chevaux se réappropriait aussi l’orthographe et la grammaire pour les plier à son sens artistique : jeux de lettres, de sons et de mots toujours avec humour et auto-dérision.
Entre ses notes, il s’amusait à se laisser des dédicaces ou à créer sa propre épitaphe. III.4 Epitaphe et autres Sur un de ses tout premiers tableaux exposé, «L’enterrement» (v.expo, tableaux) il a laissé encore une épitaphe sur deux pierres du cimetière.
«Ci-git Jacky Chevaux né le 14.09.43»
«Ici repose Jacky Chevaux Que l’on ne l’oublie pas» III.5 Curriculum Vitae Jacky Chevaux n’accordait que très peu d’importance aux diplômes et autres distinctions.
Pour tourner en dérision cette incontournable présentation qu’est le curriculum vitae,
il s’en inventa un ! Lire plus loin ! III.5 Curriculum Vitae « Maître J.CHEVAUX ( par J. CHEVAUX )
Fondateur du 1er salon d’Art Contemporain de Zuebeckowsky.
Président fondateur de la Société «Expression Laponne».
Fondateur, Président, Secrétaire Général, membre de la seule Société à membre unique la «J.C.».
Membre de la Commission pour la Recherche d’Expression Plastique Inter-Contemporaine. III.5 Curriculum Vitae
Critique et historien d’art.
Expert de l’Ecole Internationale des Recherches Archéologiques Spaciales.
Membre actif d’expression corporelle aux Folies Bergères.
Ancien membre du Comité de Promotion de l’Art Cosmopolitain de «Santa Maria de la Plaza Alvarez».
Invité d’honneur du Salon de «Peloton sous bois».
Conseiller artistique de la tribu des Baoula Bawashi (Afrique) III.5 Curriculum Vitae
Commandeur de l’ordre subtil du pinceau subtil (Cheyenne)
Membre du cabinet «Lotus».
Médailles d’or, d’argent, de bronze du 1236ème Salon d’Art Mystique de Kachounian (Népal).
129 médailles d’honneur plaqué or (0,005 carats)
49 médailles d’argent en plastique dur
3 médailles de bronze
1 médaille en chocolat
2 porte-clefs
III.5 Curriculum Vitae
Œuvres présentes :
Musées du monde entier (sauf Vatican)
Collections particulières du monde entier (sauf Antarctique)
Fresques religieuses pour Sex-Shop etc… »
Conclusion
Chez Jacky Chevaux, les visages laissent apparaître peu d’émotions peut-être pour mieux laisser place à celle qu’ils nous procurent.
L’écriture se fait plus libre mais tout aussi énigmatique.
Jacky Chevaux se montre, s’expose beaucoup et si peu à la fois.
En espérant vous avoir permis de mieux le comprendre, rendez-vous dans le prochain dossier consacré au travail de Jacky Chevaux. En préparation, deux dossiers : « Les techniques » et « Les ateliers du peintre »…