Mouvement
Jacky Chevaux s'inscrit dans le style réaliste-onirique
Le réalisme, l’onirisme qu’est-ce que c’est ? Quelques précisions…
Le réalisme :
L'onirisme :
Dans les sujets, Jacky Chevaux, comme d’autres artistes du genre, s’inspire autant de la réalité du monde qui nous entoure tous, que du monde onirique, c’est-à-dire des rêves et cauchemars : il mêle ces deux monde et crée une fenêtre vers un univers propre dans lequel le spectateur rentre et plonge.
Si Jacky Chevaux assumait bien ce grand écart entre deux mondes en se qualifiant de « réaliste-onirique », d’autres ont besoin de simplification : Le monde du rêve étant à la frontière de notre monde et de l’imagination certains qualifient tout simplement ces univers de « fantastiques » et par extension toutes les formes d’art (autant littéraires que visuelles) qui y font référence.
Le fantastique dans l’art
Il est vrai que l’imagination de Jacky Chevaux est foisonnante et que son œuvre, puisque souvent onirique, est forcément souvent fantastique au sens artistique du terme :
C’est-à-dire que l’on transgresse le réel en se référant au rêve, au surnaturel, à la magie, aux mythes, à l’héroïc-fantasy, à l’épouvante ou à la science-fiction. Ces trois derniers points ne sont pas des références pour Jacky Chevaux alors que le rêve, le surnaturel, la magie ou les mythes sont eux, effectivement très présents dans l’œuvre de Chevaux.
Un courant non officiel :
Si le fantastique ou l’onirisme n’est pas encore reconnu officiellement comme un mouvement bien déterminé dans l’histoire de l’art, il a été « visité » depuis les origines par les artistes qui, au cours des siècles, l’ont fait émerger dans leurs œuvres. Des êtres hybrides, des métamorphoses, des ambiances surnaturelles ont nourri ou créé des univers fantastiques.
Certains artistes ont utilisé le fantastique en références à la symbolique religieuse comme Jérôme Bosch ou à la mythologie comme Gustave Moreau.
D’autres artistes ont fait appel au fantastique pour « illustrer » des courants de pensée liés à des mouvements artistiques et littéraires. C’est ainsi que le fantastique a émergé dans le romantisme avec Johann Heinrich Füssli, Caspar David Friedrich, dans le symbolisme avec Arnold Böcklin, dans l’art nouveau avec Fernand Khnopff, Gustave Klimt ou Walter Crane, dans le surréalisme avec Salvador Dali (avec qui Jacky Chevaux exposa en 1968), Renée Magritte ou Max Ernst, et également dans le mouvement Cobra avec Karel Appel, Corneille ou Pierre Alechinsky qui utilisent des procédés aléatoires pour créer des figures imaginaires.
D’autres artistes créent des figures hybrides, magiques, surnaturelles, des bestiaires imaginaires ou encore des architectures étranges : on peut ainsi penser aux portraits d’Arcimboldo, à Hokusai et ses célèbres fantômes ou à Desiderio et ses bâtiments en ruines.
D’autres encore créent une interaction avec des œuvres poétiques comme Jacques Prévert et ses collages ou William Blake.
Visionirique et Magique Réalisme
Plus récemment ces artistes sont regroupés sous l’appellation "visioniriques" ou encore artistes du mouvement "Magique Réalisme".
Cependant, Jacky Chevaux préférait le terme de réaliste-onirique car l’appellation de « réalisme magique » avait déjà été appliqué à un mouvement plus couramment appelé La Nouvelle Objectivité. Ce mouvement, né en Allemagne entre les 2 guerres, était une réaction contre l’expressionnisme et sera supplanté par le surréalisme. Même si des rapports inédits sont instaurés avec les personnages, les objets, les paysages comme on peut le voir chez Franz Sedlaceck, l’essentiel de ce mouvement ne correspond pas au mouvement Magique Réalisme actuel.